kan jétè peti - 2

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mon dezièm souvenir sé kan on vivè dan un vilaje ki sapèl lanson de provance

je kourè de la mézon vèr la plase du marshé é en pasan devan la kour dune mézon un shïn é sorti é ma mordu la jenbe é je sui tonbé

maman ma porté o docteur ki ma rekouzu la jenbe

 

avek mon frè on émè joué a la dilijense dan la buanderi de maman

cète foi jétè le koshé é javè une bare de fèr kom foué pour prétandre fère avansé lé shevo é mon frèr étè pasagé

mè la bare de fer a glisé de ma min é sé envolé a travèr la vitre de la buanderi ki sé kasé

avek mon frè on a u peur ke papa nou frape alor on é de suite alé se koushé o li avan kil rantre a la mézon

on étè souvan puni osi en nou interdisan de mangé un repa

sétè difisil

mamen fezè exprè de fèr notre pla favori pour nou punir enkor plus sé foi la

é kan on némè pa un pla préparé par maman alor papa nou forsè a le finir o proshin repa juska se ki en nè plu

sa osi cétè difisil

 

TRADUCTION :

Mon deuxième souvenir, c’est quand on vivait dans un village qui s’appelle Lançon-de-Provence.

Je courrais de la maison vers la place du marché et, en passant devant la cour d’un maison, un chien est sorti et m’a mordu la jambe et je suis tombé.

Maman m’a porté au docteur qui m’a recousu la jambe.

Avec mon frère on aimait jouer à la diligence dans la buanderie de maman.

Cette fois, j’étais le cochet et j’avais une barre de fer comme fouet pour prétendre faire avancer les chevaux et mon frère était passager.

Mais la barre de fer a glissé de ma main et c’est envolée à travers la vitre de la buanderie qui s’est cassée.

Avec mon frère, on a eu peur que papa nous frappe, alors on est de soute allés nous coucher au lit avant qu’il rentre à la maison.

On était souvent puni aussi en nous interdisant de manger un repas.

C’était difficile.

Maman faisait exprès de faire notre plat favori pour nous punir encore plus cette fois-là.

Et quand on n’aimait pas un plat préparé par maman, alors papa nous forçait à le fini au prochain repas jusqu’à ce qu’il n’en ait plus.

Ca aussi c’était difficile.